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Dans le comble de l’une des casernes de Mont-Dauphin, découvrez une impressionnante charpente à la Philibert Delorme sur plus de 250 mètres de long !
Une "caserne au rempart"
La caserne Rochambeau de Mont-Dauphin a été construite au XVIIIe siècle et permettait de loger plus de 600 soldats. Elle se confond avec le rempart sud du village fortifié et était dotée, dès sa construction, d’un toit terrasse.
Le but ? Permettre aux soldats d’utiliser cette plateforme pour défendre la forteresse en cas de siège.
Malheureusement, les chutes de neige abondantes des Hautes-Alpes ont généré des infiltrations qui mettaient en péril le bâtiment. La terrasse d’artillerie a donc été couverte d’une charpente et d’une toiture au XIXe siècle.
Pierre Barrot - Centre des monuments nationaux
Le procédé original de Philibert Delorme
C’est là qu’intervient Philibert de l’Orme (ou Delorme), ou plutôt son idée (celui-ci ayant vécu à la Renaissance) ! Son procédé de charpente à petits bois a été retenu car il présentait plusieurs avantages, notamment celui d’utiliser de petits morceaux de bois (1,20 mètre maximum.)
À cette époque en effet, il était difficile de trouver des troncs d'arbres entiers car tout le bois de la région était envoyé à Marseille pour fournir les chantiers de construction navale.
Par ailleurs le processus de Philibert Delorme permettait de conserver l'espace disponible sans avoir de piliers centraux pour soutenir la charpente. Cette configuration faisait du comble de la caserne un bel espace d'entraînement et de stockage pour les troupes.
Au XIXe siècle l’intégralité de la caserne est donc couverte par cette magnifique charpente, pour le plus grand plaisir de nos yeux !
Aujourd'hui, la partie est de la charpente, restaurée en 2015, abrite l'exposition d'art contemporain "Little Bighorn, par Ousmane Sow".
En savoir plus sur l'exposition "Little Bighorn, par Ousmane Sow"
Pierre Barrot - Centre des monuments nationaux
