Little Bighorn, par Ousmane Sow

En 1999, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow termine l’œuvre Little Bighorn, composée de trente-cinq sculptures (23 hommes, 1 femme et 11 chevaux) en taille réelle ou augmentée. Cette série de sculptures représente des scènes de la célèbre bataille de Little Bighorn, dernière victoire des Sioux et des Cheyennes sur l'armée fédérale américaine en 1876.

Toutes les œuvres ont été sculptées selon une technique propre à Ousmane Sow : structure en fer à béton – paille plastique fondue et modelée, puis toile de jute enduite d’une matière de sa composition.

D’abord exposée à Dakar, l’œuvre fait ensuite partie d’une exposition sur le pont des arts à Paris, qui participe à la reconnaissance internationale d’Ousmane Sow.

Au sein du comble où vous pouvez circulez de part et d’autre de l’œuvre, la série « Little Bighorn » fait revivre cet épisode exceptionnel de l’histoire des États-Unis.

C’est Sitting Bull en prière qui vous accueille à l’entrée de la première aile de la caserne.  
Représenté lors de la « Danse du soleil », Sitting Bull, à l’écart du combat, tourne le dos à une série de scènes indissociables : 
- La scène intitulée La fin d’un parcours, représentant un cavalier indien qui vole au secours d’un autre indien à cheval 
- La scène des Soldats dos-à-dos, l’un tirant sur l’Indien blessé, l’autre sur le Cavalier désarçonné tandis que Chief Gall riposte, accoudé sur la patte de son cheval au sol : c’est La riposte de Chief Gall
- Crazy Horse est assailli, scène incluant Moving Robe, la seule femme ayant participé à la bataille, qui tire sur l’assaillant de Crazy Horse
- La charge de Two Moons, scène majeure de la série, comptant quatre chevaux morts enjambés par Two Moons et son cheval, à l’assaut du Soldat immobilisé et du Soldat à la tête renversée (un traître indien).

À l’entrée de l’autre aile, Le clairon sonne la levée du camp indien en même temps que la défaite de l’armée américaine, symbolisée par La retraite du soldat qui clôture le parcours : un soldat dessellant son cheval. Cette dernière œuvre fait suite à La mort de Custer et à plusieurs scènes comme la Bagarre au couteau, la Scène de scalp et l’Indien dépouillant un soldat mort.

À l’extrémité de la galerie, un espace de médiation permet d’en apprendre davantage sur la vie et les œuvres de l’artiste, et sur sa technique. Vous pouvez aussi découvrir l’extrait d’un documentaire réalisé par Béatrice Soulé qui a filmé pendant un an la création de « Little Bighorn » par Ousmane Sow dans l’intimité de son atelier à Dakar. Des éléments de compréhension sur la bataille de Little Bighorn et son contexte historique sont également mis à disposition.

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